le repos du guerrier

Circea se montrait très bonne élève, au sactuaire des Canines Blanches, quoi que peu portée sur l'art de la guerre ou l'élaboration de tactiques militaires.

Chaque jour on permettait aux jeunes recrues une pause de une heure trente environ, pendant laquelle elle faisaient ce qu'elle désiraient. Le reste de la journée était consacré à l'étude des Anciens du clan, l'histoire de la race des vampires, celle des humains, les tactiques de siège, la politique, la philosophie, les arts martiaux et la méditation.

Ce que Circea préferait était la politique, la philosophie et la poésie. Elle avait d'ailleurs trouvé quelques receuils de poésie à la bibliothèque du clan et savourait ses instants de liberté un livre sur les genoux.

C'est alors qu'elle aperçu une ombre entrer rapidement à la taverne.
Elle avait apprit à reconnaitre toutes les manières de bouger des autres membres du clan. Cette façon de courir lui était inconnue. Le jeune vampire devait se croire en sécurité, il ne prenait pas soin de regarder partout où il fallait !

Circea n'avait pas eu des nouvelles du monde extérieur depuis qu'elle était entré dans le Clan. Elle se rendit à la taverne.

Il n'y avait personne à part l'étranger. Le tavernier était au sous sol, occupé à ranger. Circea entra et se dirgea droit devant elle, sans un regard pour l'étranger. Arrivée à une table, elle s'assit et étudia le jeune vampire. Il avait l'allure d'un colporteur qui voyage de ville en ville. De petits signes subtils de son corps trahissaient son impatience.

Il est déjà venu ici, il cherche quelqu'un se dit Circea

Sa main gauche effleura rapidement le manche de son poignard dissimulé sous sa tunique et tous ses sens se mirent en alerte...

Belleza entra dans l’auberge un peu à contrecoeur. Elle s'entraînait au combat ainsi qu'au maniement de ses lames comme à son habitude. La lune était ronde dehors et venir s’en cacher dans l’auberge n’était pas très tentant, mais la soif la tenaillait.

Elle s’y aventura donc, s’arrêtant près de la porte pour laisser son regard s’habituer à la pièce peu éclairée qui contrastait avec la clarté de dehors. Elle portait un voile blanc simple mais délicat et avait remonté ses longs cheveux pour les attacher. La jeune femme observa la salle. Elle remarqua la présence de Circéa installée à une table avec un drôle d'homme à ses cotés. Sans doute avait-il pris l'initiative d'aller lui parler, il est vrai que cette chère Circea était belle.

- Quelle mauvaise idée avez-vous eu là mon pauvre monsieur... pensa Belleza en esquissant un léger sourire.

Elle s’avança près du comptoir et commanda un verre d'eau fraiche.

Galathée, entendit la porte de l'auberge s'ouvrir, puis aprés un bref instant de silence, le nouvel arrivant se dirigea vers le comptoir...
Galathée profita de l'occasion pour clore sa douloureuse approche de la belle vampire.
"-Je ne connais malheureusement pas votre nom, et je suis désolé si je vous ai dérangé pendant les courts moments de repos que vous devez avoir, j'aime beaucoup moi aussi la lecture, mais malheureusement, je n'ai pas de temps a y consacrer en ce moment."

"Au fait, je me presente, mon nom est galathée..."
puis Galathée referma sa cape sur lui et se dirigea vers le comptoir pour prendre un dernier verre avant de repartir.

Galathée fut supris d'entendre la voix de la belle...
elle ne lui paru pas plus amicale, mais toute parole est une invitation, un premice à l'aventure parfois...
- En effet, vous avez vu juste...
galathée pris 2 pieces d'or dans sa veste et les posa sur le comptoir, puis il se dirigea vers la porte, avant d'en franchir le seuil, il se retourna et regarda la jeune femme dans les yeux.
- et vous de quelle nature est votre nom ...?
- A t-il une nature poétique, comme pourrais le laisser penser votre lecture, ou bien béliqueuse, comme le laisse entendre votre voix ?

Galathée fut surpris bar ce brusque changement de ton, il la vie se lever, agile vive et gracieuse à la fois...

- Oui encore exact, son origine Athéniénne ne fait ma fois aucun doute, mais plus prosaïquement je le tiens de ma mére. Et je le porte comme un médaillon à sa mémoire...

Galathée, continua a soutenir son regard...

-Maintenant que vous savez tout de mon nom que puis-je savoir du votre ? ou préférez-vous que je continu à vous appeller "noble Dame "?

- Ma fois, je suis plutôt amateur de café corsé, mais ce sera avec plaisir que je gouterai à votre thé...

Galathée prit place, regarda Circea, son visage lui paru adouci, il lui sourit, dévoilant ses belles canines d'un blanc nacré...

- j'ai du mal à comprendre, pourquoi votre nom est-il maudit ?

Circea répondit au sourire du jeune homme par un regard...


- Ce n'est pas mon thé mais celui de la taverne, jeune homme. Vous pouvez commander du café si cela vous chante.

- Mon nom ne m'a pas été donné par hasard. Il vient de la magicienne Circé.

Elle but sa tasse à petite gorgée, puis le regarda.

-Que savez vous de Circé?

- Il me semble que Circé était une grande sorcière,
fille des dieux Hélios et Perséis, et quelle excellait dans l'empoisonnement !
Ceci doit-il éveiller ma méfiance quand à votre invitation, à me rafraîchir ?Galathée pris une fiole qu'il gardait toujours à sa ceinture, la déboucha
et en bu une bonne lampé...

- Circea, CIRCEA,....
Galathée, voyant, sa nouvelle amie le regard dans le vague, et l'air absent,
pris peur.
- Aidez moi voulez vous je pense qu'elle ne se sent pas bien !!!
Dit galathée en s'adressant a l'autre personne présente dans l'auberge...
Galathée, se leva d'un bon et pris Circea par les épaules.
Il la regarda dans les yeux... cherchant à comprendre.

Puis regardant autour de lui Galathée s'aperçu que l'auberge
était déserte....
Il senti un frison lui parcourir l'échine, il serra Circéa contre lui, et sorti
son stylet de son fourreau...

On a jamais su comment Circea a pu mourir. Pour un vampire ce n'est pas possible. Pourtant Circea quitta son enveloppe ce jour-là.

Etait ce une erreur génétique des créateurs de la race des absorbeurs?
Etait ce la blessure que lui infligea Belleza qui fut plus profonde qu'il ne semblait?
Etait ce le réveil brusque de sa conscience humaine?
Avait elle renoncé à la vie?


Nul ne le saura si ce n'est Galatée qui l'accompagna jusqu'au bout dans son nouveau voyage. Et la dernière pensée consciente de Circea fut pour ses amis du Clan des LCB: Belleza la Fière, Yulrich le Ténébreux, Willow la Gardienne, Aiista le Sage, Rovaryne le Chercheur, Akana l'Exploratrice et Galathée au nom si doux...

Elle quitta le monde en trois jours mais sans souffrances.
Elle plongea ses yeux dans le regard tendre de Galathée, elle contempla une dernière fois son visage.
Avant de partir définitivement, elle se remémora les mots du poète...



Maintenant, mon Amour, nous retournons chez nous
là où le liseron grimpe par les échelles
en ta chambre déjà, bien avant ta venue
est venu l'été nu au pieds de chèvrefeuille.

Nos baisers voyageurs ont parcouru le monde:
Arménie, goutte épaisse et miel déterré
Ceylan, verte colombe et Yang-Tsé séparant
les jours d'avec les nuits de sa vieille patience.

Maintenant, bien-aimée, par la mer crépitante
comme deux oiseaux aveugles nous revenons
vers notre mur, notre nid du lointain printemps,

puisque l'amour ne peut voler sans s'arrêter:
notre vie va au mur, aux pierres de la mer,
les baisers sont rentrés à notre territoire.
Pablo NERUDA

...

Adieu